Plus connue sous l’appellation LGV, la lymphogranulomatose vénérienne est une infection sexuellement transmissible (IST). Cette maladie est source de nombreuses inquiétudes sanitaires dans le rang des hommes au Québec. Elle est le résultat d’une infection à la bactérie Chlamydia trachomatis. Diagnostiquée tardivement, la LGV ne peut plus être convenablement traitée et peut avoir de graves répercussions sur la santé.
Quels sont les éléments à l’origine de la LGV ?
La lymphogranulomatose vénérienne est une IST courante résultant d’une contamination à une variante agressive de la bactérie Chlamydia trachomatis. Sa transmission peut se faire d’un sujet à un autre de trois différentes manières :
- par voie sexuelle ;
- par voie anale ;
- par voie orale.
Mais, c’est la voie sexuelle qui est le mode de transmission le plus répandu pour la LGV. Le risque d’infection est très élevé chez les hommes ayant plusieurs partenaires sexuels et qui ne se protègent pas. Avoir des rapports non protégés avec une personne infectée est donc un facteur à haut risque.
Comment reconnaitre les symptômes de la LGV ?
L’apparition des manifestations cliniques de cette maladie causée par la Chlamydia trachomatis est généralement effective dans les trois jours consécutifs à l’infection. Lesdits symptômes évoluent en trois stades si aucun traitement n’est fait.
Les symptômes de la lymphogranulomatose au stade primaire
Ici, on remarque le développement d’une petite vésicule non douloureuse sur l’organe génital (pénis ou vagin). Cette vésicule est remplie de liquide et cicatrise rapidement après avoir laissé place à une ulcération.
Les signes de la LGV au stade secondaire
À ce stade qui s’étend de la deuxième semaine à la quatrième semaine après la contamination, on assiste à un gonflement des ganglions lymphatiques de l’aine chez les hommes. Ces ganglions deviennent douloureux.
Du côté des femmes, l’on enregistre une douleur pelvienne ou dorsale ainsi qu’une inflammation des ganglions lymphatiques à proximité du rectum et dans la région pelvienne. La fièvre et un malaise général sont d’autres manifestations cliniques observables à ce stade tant chez les femmes que chez les hommes.
Les signes de la lymphogranulomatose vénérienne au stade tertiaire
Lorsque la LGV atteint ce stade, l’on constate une cicatrisation des plaies avec la possibilité de persistance ou la réapparition des tractus sinusaux. En cas de récidive de l’infection, les vaisseaux lymphatiques peuvent être obstrués, causant ainsi un gonflement des tissus génitaux.
Il faut par ailleurs noter que tous ces symptômes peuvent ne pas se révéler chez certains hommes. C’est pourquoi il est crucial de faire un diagnostic précoce de la maladie.
Comment se fait le diagnostic de l’infection ?
La détection de la présence de la bactérie Chlamydia trachomatis dans l’organisme est le seul moyen pour savoir si une personne est atteinte de la LGV. Pour un diagnostic précis et pour confirmer l’infection, les professionnels de la santé procèdent à plusieurs tests spécifiques comme des cultures cellulaires ou des tests d’ADN. Ceci permet de ne pas confondre la LGV avec d’autres IST ayant des symptômes similaires et de faire un traitement convenable.
Quel est le traitement approprié de la LGV ?
Le traitement de cette infection sexuellement repose sur l’utilisation d’antibiotiques. Ces derniers ont un effet spécifique sur la bactérie responsable de l’infection (Chlamydia trachomatis). Pour un traitement efficace et éviter les rechutes, il est impératif de suivre les recommandations d’un professionnel de la santé jusqu’au bout. Ceci est valable même en cas d’atténuation apparente des symptômes.
Pour rappel, il est important de consulter très tôt une clinique de santé sexuelle dès l’apparition de certains signes indicateurs ou de doutes. Plus vite le diagnostic est établi, plus efficace sera le traitement.
Articles similaires
- Syphilis : comprendre les causes, la transmission, les symptômes et le traitement
- Comprendre les causes, les symptômes et les traitements des maladies sexuellement transmissibles (MST)
- Chancre syphilitique : le point sur les causes, les symptômes et les traitements de cette maladie
- Infection à l’ureaplasma urealyticum : quels sont les traitements, les causes et les manifestations de cette maladie sexuellement transmissible ?
- Les causes, les manifestations et le traitement réservé aux infections à mycoplasme hominis