Introduction à la « pré-hypertension »
Auparavant, il était courant de classer les individus exclusivement en deux catégories : hypertendus ou non. Toutefois, récemment, la Société européenne de cardiologie a intégré un nouveau concept dans ses recommandations, celui de la « pré-hypertension » ou « pression artérielle élevée ». Mais que signifie exactement ce terme ? Nous vous l’expliquons en détail.
Qu’est-ce que la pré-hypertension ?
La pré-hypertension est définie par :
- Une pression artérielle systolique (le premier chiffre) qui se situe entre 120 et 139 mmHg lorsqu’elle est mesurée en consultation et exprimée en millimètres de mercure ;
- Une pression diastolique (le second chiffre) qui se trouve entre 70 et 89 mmHg.
Cette condition indique que l’individu n’est pas encore hypertendu (hypertension confirmée à partir de 140/90 mmHg en consultation, ou 135/85 en automesure) mais dépasse les valeurs dites « idéales », soit inférieures à 120/70 mmHg.
Évaluation du risque cardiovasculaire par le médecin
Le médecin utilise un outil nommé SCORE2 pour estimer le risque d’accident vasculaire sur les dix années à venir. Ce calcul prend en compte différents facteurs tels que le sexe, l’âge, la pression systolique, les niveaux de cholestérol total et HDL, ainsi que le tabagisme. De plus, d’autres facteurs de risque sont considérés, tels que le diabète, l’insuffisance rénale chronique, ou des antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires.
La raison d’introduire la pré-hypertension
La création de cette catégorie intermédiaire repose sur l’idée que l’hypertension ne se développe pas subitement. Les recherches indiquent que le risque cardiovasculaire augmente significativement avec chaque hausse de la pression artérielle, même légère. C’est dans un objectif de prévention que cette nouvelle catégorisation a été envisagée.
Dépistage de la pré-hypertension à domicile
Il est particulièrement recommandé de surveiller sa pression artérielle chez soi, surtout si d’autres facteurs de risque sont présents. À domicile, les valeurs seuils pour la pré-hypertension sont légèrement différentes :
- Entre 120 et 134 mmHg pour la mesure systolique ;
- Entre 70 et 84 mmHg pour la mesure diastolique.
L’automesure doit être réalisée selon des critères précis et en suivant un protocole spécifique recommandé par la Société européenne de cardiologie.
Conséquences de la pré-hypertension
Les répercussions de se trouver dans cette catégorie dépendent de la présence ou non d’autres facteurs de risque. Si aucun autre risque n’est identifié, des mesures diététiques et d’hygiène de vie peuvent suffire. En revanche, si des risques supplémentaires sont présents, un traitement peut être nécessaire.
Stratégies hygiéno-diététiques contre la pré-hypertension
Ces mesures reposent principalement sur :
- Une alimentation contrôlée : réduction de l’apport en sel et en sucre, et adoption d’un régime méditerranéen riche en potassium ;
- L’activité physique régulière : il est conseillé de pratiquer une activité d’endurance à intensité modérée plusieurs heures par semaine.
Les bénéfices de ces mesures
Oui, ces stratégies préventives permettent d’éviter une détérioration silencieuse de la santé cardiovasculaire et préviennent l’évolution vers une hypertension plus grave. Cette approche est similaire à celle adoptée pour le pré-diabète il y a quelques années.
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