Le zona, bien que peu connu du grand public, est une affection virale qui provoque des éruptions cutanées douloureuses. Cette maladie peut engendrer des complications chroniques et douloureuses qui laissent souvent les professionnels de santé impuissants, rendant la prévention d’autant plus cruciale.
Le zona : un mal très douloureux
Le zona se caractérise par des sensations de picotements, de démangeaisons ou de douleurs qui se localisent sur un seul côté du corps ou du visage. Au cours de son stade aigu, on observe l’apparition de plaques rosées et de vésicules, accompagnées de douleurs dont l’intensité et la durée peuvent varier. Toutefois, le zona peut provoquer des douleurs persistantes ou qui apparaissent même après la guérison des lésions. Bien que ces douleurs disparaissent souvent, elles peuvent dans certains cas persister et devenir chroniques.
On nomme ces complications névralgies post-zostériennes, qui peuvent durer des mois voire des années, se manifestant par des sensations de brûlure allant jusqu’à des douleurs aiguës et lancinantes.
Le zona peut affecter quiconque ayant eu la varicelle dans le passé, car il est causé par la réactivation du même virus qui demeure latent dans les ganglions nerveux après la première infection survenue durant l’enfance. Bien que le zona puisse apparaître à tout âge, il est plus courant chez les individus de plus de 50 ans.
Entre un quart et la moitié des personnes de plus de 50 ans développeront des névralgies post-zostériennes. Actuellement, on estime que chaque année, il y a 1,5 millions de nouveaux cas de zona. Avec l’augmentation de l’espérance de vie, le nombre de cas annuels devrait croître.
Face à cette maladie, il est difficile actuellement de fournir un soulagement efficace des douleurs associées. Par conséquent, la vaccination contre le zona représente une nouvelle option prometteuse.
Un vaccin intégré au calendrier vaccinal depuis 2016
En 2005, la revue de renom The New England Journal of Medicine a publié des résultats positifs pour un vaccin expérimental contre le zona pour les personnes de plus de 60 ans. Incluant plus de 38 500 adultes, l’étude a montré une réduction de 51,3 % des cas de zona et de 66,5 % des névralgies post-zostériennes.
Sur la base de ces résultats, les autorités européennes et américaines ont rapidement accordé une autorisation de mise sur le marché pour le vaccin Zostavax® développé par Merck et Sanofi-Pasteur MSD, pour la « Prévention du zona et des douleurs post-zostériennes chez les sujets de plus de 60 ans ».
À la suite d’une réévaluation en 2013, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) recommande désormais le vaccin Zostavax® après avoir révisé les données sur son efficacité et sa tolérance, ainsi qu’une estimation du rapport coût-efficacité. Le HCSP note que « le vaccin a démontré sa capacité à réduire significativement l’impact de la maladie« , mentionnant une réduction significative de l’intensité des douleurs post-zostériennes (61,1%), de leur incidence (66,5%) et de l’incidence du zona (51,3%).
En conséquence, le vaccin contre le zona est recommandé pour les adultes de 65 à 74 ans révolus. Le schéma vaccinal est prévu pour une dose unique et a été inscrit dans le calendrier vaccinal le 30 mars 2016.
Enfin, le HCSP rappelle que Zostavax® est un vaccin vivant contenant une souche virale atténuée du virus varicelle-zona et pour cette raison, il est contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées.
Le vaccin contre le zona bénéficie d’une prise en charge partielle par l’assurance maladie.
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