Tout savoir sur la glycémie : Pourquoi est-il crucial de la contrôler ?

par adm

                Qu'est-ce que la glycémie et pourquoi la surveiller ?

Le contrôle du taux de glucose dans le sang, ou glycémie, est crucial, surtout pour les personnes atteintes de diabète. Quels sont les méthodes et les valeurs normales de mesure ? Quand faut-il s’alarmer ? Voici les explications de la Docteure Emmanuelle Lecornet Sokol, spécialisée en diabétologie et endocrinologie à Paris.

La glycémie désigne la concentration de glucose (sucre) dans le sang. Elle est mesurée en grammes ou en millimoles de glucose par litre de sang (g/L ou mmol/L).

Le glucose est vital pour l’énergie cellulaire et cérébrale, mais son excès peut être préjudiciable, d’où l’importance de surveiller ce niveau. – Emmanuelle Lecornet Sokol, diabétologue et endocrinologue à Paris

Le glucose dans notre sang provient soit des aliments (source exogène) comme les fruits, les sucreries, les féculents, soit produit par le foie (source endogène).
« La régulation de la glycémie est assurée par un système hormonal précis, où l’insuline joue un rôle majeur. Cette hormone, sécrétée par le pancréas, aide à baisser la glycémie lorsqu’elle est haute et à la stabiliser quand elle baisse » explique l’endocrinologue.
Un système bien régulé maintient donc une glycémie stable tout au long de la journée.

Mesure de la glycémie : Quelles techniques ?

Le contrôle de la glycémie est essentiel pour diagnostiquer le diabète. « Pour cela, on réalise une prise de sang à jeun, généralement le matin après avoir jeûné durant 12 heures« , précise la diabétologue.

La surveillance de la glycémie est également cruciale pour le suivi des diabétiques traités par insuline.

Les diabétiques doivent régulièrement vérifier leur glycémie pour assurer l’efficacité de leur traitement, souvent par piqûres au bout du doigt et l’utilisation d’un glucomètre. – Dre Lecornet-Sokol

De plus, un nouveau dispositif est disponible pour les patients traités à l’insuline : « Des capteurs de glucose interstitiel, sous forme de patchs cutanés, offrent une mesure continue du glucose, ce qui permet un contrôle plus constant » ajoute la Dre Lecornet Sokol.

Valeurs normales de glycémie et seuils diabétiques

Une glycémie à jeun normale doit être inférieure à 1,10 g/L (ou 5,6 mmol/L).
« Un diabète est diagnostiqué si la glycémie à jeun dépasse 1,27 g/L, ou 7 mmol/L. Entre ces deux valeurs, on parle d’hyperglycémie à jeun ou de prédiabète » détaille la diabétologue.

Facteurs influençant la glycémie

En absence de diabète, la glycémie est généralement stable grâce à une régulation hormonale efficace, incluant l’insuline.
Elle peut toutefois varier selon l’alimentation et certaines hormones. « Le matin, le corps produit du cortisol, ce qui peut légèrement augmenter la glycémie » explique Dre Lecornet Sokol.

Une alimentation riche en sucres et en aliments à indice glycémique élevé peut augmenter la glycémie après les repas.
Inversement, l’exercice physique, en stimulant l’utilisation du glucose par les muscles, peut réduire la glycémie. « Cependant, ces variations sont généralement limitées chez les personnes non diabétiques, grâce à un système de régulation performant » souligne la spécialiste.

Régulation de la glycémie : Stratégies d’intervention

Les personnes avec une glycémie à jeun entre 1,1 et 1,27 g/L, indiquant un pré-diabète, doivent agir pour réduire leur glycémie et prévenir l’évolution vers le diabète.

Les pré-diabétiques ont 30 % de chances de développer un diabète dans les cinq années suivantes sans intervention préventive. – Dre Lecornet Sokol.

Avant de considérer les traitements médicamenteux, ces patients peuvent explorer plusieurs options pour réduire leur glycémie.

« On parle de modification thérapeutique du mode de vie, qui comprend quatre aspects : l’augmentation de l’activité physique, l’amélioration de l’alimentation, le soin du sommeil et la gestion des problèmes psychosociaux », résume l’endocrinologue.

Augmentation de l’activité physique

« Selon plusieurs études, accroître son activité physique est la méthode la plus efficace pour diminuer la glycémie, car cela permet aux muscles d’utiliser le glucose sanguin », ajoute également l’experte.

Toute activité physique est bénéfique : activités cardiovasculaires, endurance, musculation, ou même des tâches quotidiennes (monter des escaliers, marcher, faire le ménage, jardiner, etc.).

Les recommandations sont d’au moins 150 minutes de marche rapide et de deux séances de 30 minutes d’exercice physique par semaine. L’idéal, selon l’OMS, est de 300 minutes de marche rapide et deux séances d’une heure de sport hebdomadaires.

Il est crucial de combattre la sédentarité, souvent due à des professions exigeant de rester assis toute la journée. « Il est vital de se lever régulièrement pour marcher, de sortir pendant la pause déjeuner et si possible d’effectuer ses trajets à pied ou à vélo » continue-t-elle.

Amélioration de l’équilibre alimentaire

Cela implique :

  • Réduire les apports caloriques en cas de surpoids,
  • Augmenter la consommation de légumes et de fruits frais, privilégier les céréales complètes, les légumineuses, les noix et les huiles végétales.
  • Limiter les produits sucrés, les aliments ultratransformés, les sodas, et les graisses saturées.

L’hyperglycémie n’est pas seulement liée à une consommation excessive de sucre. Les mauvaises graisses peuvent aussi perturber la régulation de la glycémie. Il est donc crucial de les limiter autant que les sucres et de favoriser les bonnes graisses, mono et poly-insaturées. – Dre Lecornet Sokol.

Un sommeil de qualité

Plusieurs études ont montré qu’un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité peut perturber le métabolisme des glucides et donc augmenter la glycémie, via plusieurs hormones.
Il est donc essentiel de maintenir un sommeil suffisant et de bonne qualité pour favoriser une bonne régulation de la glycémie.

Gestion du stress et de l’anxiété

Les émotions fortes (stress, anxiété, colère) provoquent la libération d’hormones de stress, notamment la noradrénaline, qui peut entraîner une hausse de la glycémie.
La gestion des difficultés psychosociales (familiales et professionnelles), ainsi que la bonne gestion du stress et de l’anxiété, jouent un rôle important dans la régulation adéquate du taux de sucre dans le sang.

L’importance de l’indice glycémique pour les diabétiques

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