Essentielle pour établir un diagnostic précis ou choisir le traitement adéquat, l’imagerie médicale est devenue un outil incontournable dans le domaine de la santé. Cependant, les idées reçues et la multitude d’examens disponibles peuvent prêter à confusion pour les patients. Pour y voir plus clair, nous avons discuté avec le Pr Mickaël Ohana, professeur de radiologie spécialisé en imagerie cardiovasculaire et thoracique aux hôpitaux universitaires de Strasbourg.
L’avancée de l’imagerie médicale, particulièrement avec l’avènement de l’intelligence artificielle, en fait un pilier crucial de la médecine moderne. Utilisée pour détecter, suivre l’évolution d’une pathologie ou orienter la prise en charge du patient, ces techniques sont vitales car elles permettent d’observer différentes régions du corps humain sans nécessiter d’intervention chirurgicale. Voici une revue des techniques les plus fréquemment utilisées.
La radiographie fonctionne grâce à un faisceau de rayons X de faible intensité. Ces rayons, en traversant le corps, sont absorbés de manière variable selon la densité des tissus, et sont ensuite capturés par un détecteur lié à un ordinateur. Le patient est positionné de manière à optimiser la vue de la région examinée.
« C’est le moyen d’imagerie le plus répandu en France, explique le Pr Mickaël Ohana. Il est simple et rapide à mettre en œuvre. »
Le plus détaillé : le scanner
Le scanner emploie également des rayons X.
Cependant, c’est un procédé qui produit des images en sections. L’appareil fournit des images tranchées. Pr Mickaël Ohana, professeur de radiologie.
Un anneau équipé d’un tube émetteur de rayons X et de capteurs numériques tourne autour du patient, produisant en quelques secondes une série d’images précises, en 360 degrés, en deux ou trois dimensions.
Le plus contrasté : l’IRM (imagerie par résonance magnétique)
L’IRM, comme son nom l’indique, repose sur l’utilisation d’un champ électromagnétique généré par un puissant aimant. Sous l’effet de ce champ, les atomes d’hydrogène du corps humain vibrent.
« Ces vibrations génèrent des signaux qui sont captés par un détecteur spécial et convertis en images visibles sur un écran », selon le site d’Ameli. Ces signaux sont ensuite interprétés en niveaux de gris. « Comparé au scanner, l’IRM offre une meilleure résolution de contraste, permettant une distinction plus claire entre les zones normales et pathologiques », ajoute le Pr Ohana.
Le plus dynamique : l’échographie
Cette technique d’imagerie médicale, qui n’utilise pas de radiations ionisantes, fonctionne grâce aux propriétés des ultrasons émis par la sonde de l’appareil. « Les ultrasons se réfléchissent sur les organes et créent un écho qui est ensuite utilisé pour produire des images », explique le Pr Ohana. L’aspect dynamique de cet examen est particulièrement précieux : « Vous tenez la sonde, vous savez où vous êtes, vous observez les mouvements en temps réel. »
Explorer en détail les différents examens pour mieux comprendre
© Santé Magazine n°593 mai 2025
Quelques chiffres sur l’imagerie médicale en France
En 2022, 3,3 milliards d’euros d’actes d’imagerie ont été remboursés par l’Assurance maladie (source 1). Le détail des actes en France pour cette année se présente ainsi :
- Radiographie : 56 % (53,7 millions) ;
- Échographie : 32 % (30,8 millions) ;
- IRM : 6 % (6,0 millions) ;
- Scanner : 6 % (5,98 millions).
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