Découvrez les différents stades du cancer de la prostate : un guide complet

par adm

Cancer de la prostate : Diagnostic et méthodes

Le cancer de la prostate est le type de cancer le plus commun chez les hommes en France, avec environ 60 000 nouveaux cas chaque année. Les options de traitement varient en fonction du stade du cancer, incluant la chirurgie, la radiothérapie externe, la curiethérapie et l’hormonothérapie. Lorsque le cancer est détecté à un stade précoce et qu’il est confiné à la prostate, les perspectives de guérison sont optimistes, avec des taux de survie de 75 % à 95 %, dépendant des spécificités de la tumeur et du traitement administré.

Diagnostic du cancer de la prostate : Procédures et étapes

La détection du cancer de la prostate commence généralement par le dosage du PSA et un examen clinique. « Souvent, un cancer de la prostate est identifié suite à une augmentation du taux de PSA ou à une anomalie trouvée lors du toucher rectal », explique le Pr Gilles Créhange. « Si le PSA est suspect, une IRM de la prostate est effectuée. Si l’imagerie renforce la suspicion, des biopsies sont réalisées, à la fois randomisées et ciblées. Ces résultats confirment le diagnostic. Selon l’agressivité du cancer (score de Gleason, requalifié en classification ISUP), un bilan d’extension est nécessaire, incluant éventuellement une scintigraphie osseuse, un scanner ou un TEP-scanner, surtout dans les cas de cancer à haut risque (PSA > 20 ng/mL, ISUP ≥ 4, Gleason ≥ 8 ou stade T3).»

Les différents stades du cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est classifié en trois principales catégories :

  • Cancers localisés
  • Cancers localement avancés
  • Cancers métastatiques

Cancers localisés (stade 1 ou 2)

Les cancers localisés sont subdivisés en trois sous-catégories : à risque favorable, à risque intermédiaire et à haut risque. Les cancers à risque favorable (ISUP 1, tumeur T1c, taux de PSA < 10) ne sont plus traités de manière agressive. Une surveillance active est recommandée, incluant des dosages du PSA tous les six mois, une IRM annuelle si possible, et des biopsies périodiques pour écarter toute progression de la maladie, selon le Pr Gilles Créhange.

Les cancers à risque intermédiaire — ISUP 2 ou 3, avec un PSA entre 10 et 20 et une tumeur visible ou palpable — sont aujourd’hui les plus fréquemment diagnostiqués. « Cette catégorie est assez diverse. Elle est maintenant divisée en risque intermédiaire favorable (qui peut justifier une surveillance active dans certains cas limités d’ISUP 2) et risque intermédiaire défavorable, plus proche des formes à haut risque. Dans ces situations, une combinaison de radiothérapie et d’hormonothérapie peut être envisagée, ou cette association peut être réservée en cas d’échec après une chirurgie.»

Enfin, un cancer localisé à haut risque est celui qui s’étend au-delà de la capsule prostatique (T3), sans atteindre les ganglions lymphatiques proches ou d’autres organes éloignés (PSA > 20 ng/mL, ISUP ≥ 4, Gleason ≥ 8). « Dans ces cas, le risque de métastases dans les dix années suivantes est significatif », souligne le spécialiste.

Cancers localement avancés (stade 3 ou 4)

Un cancer de la prostate localement avancé est celui où la maladie a franchi la capsule prostatique, atteignant les vésicules séminales ou les organes adjacents comme le rectum ou la vessie. « Cela signifie qu’il n’y a pas encore de métastases distantes, mais que des ganglions pelviens peuvent être touchés », précise le Pr Gilles Créhange. « Cette forme de cancer peut encore être traitée avec une intention curative — par radiothérapie, chirurgie, parfois associées à une double hormonothérapie si plusieurs critères d’agressivité sont présents — avec de réelles chances de guérison. »

Cancers métastatiques (stade 4)

Le cancer de la prostate métastatique se caractérise par une propagation de la maladie au-delà de la glande prostatique, touchant les ganglions lymphatiques distants (os, foie…). On distingue deux formes : les cancers métastatiques hormono-sensibles et les cancers métastatiques résistants à la castration. « Le cancer métastatique hormono-sensible peut présenter un faible volume (une à cinq métastases) ou un volume élevé (plus de cinq), » explique le spécialiste. « Des études indiquent qu’une hormonothérapie combinée à la radiothérapie de la prostate et au traitement ciblé des métastases par stéréotaxie améliore la survie globale. Il semble y avoir encore une possibilité de guérison pour certains de ces patients. »

Le cancer de la prostate métastatique résistant à la castration représente une forme avancée où les cellules tumorales continuent de se multiplier malgré le traitement hormonal.

Traitements des tumeurs et métastases selon le stade du cancer

La gestion du cancer de la prostate dépend du stade de la maladie, de son évolution potentielle, de l’âge du patient et des effets secondaires anticipés. « La première question à se poser est : doit-on traiter ? Actuellement, les cancers localisés à risque favorable ne sont généralement pas traités », affirme le Pr Gilles Créhange. « Dans ces cas, une surveillance active est recommandée.»

Pour les cancers avec un risque évolutif, diverses options thérapeutiques sont envisagées : l’ablation de la prostate (prostatectomie), la radiothérapie externe, la curiethérapie, ou, dans certains cas sélectionnés, un traitement focal. « Une hormonothérapie temporaire peut être associée à la radiothérapie selon les critères d’agressivité dès les stades intermédiaires défavorables. Pour les cancers polymétastatiques hormonosensibles, la double hormonothérapie prolongée reste le traitement de référence, pouvant être complétée par une chimiothérapie», détaille le spécialiste.

Dans certaines formes métastatiques résistantes à la castration, de nouveaux traitements ont notablement amélioré le pronostic. « Avec la disponibilité de nouvelles molécules efficaces, nous atteignons une survie moyenne de cinq ans pour les formes métastatiques hormono-sensibles, et trois années supplémentaires avec des thérapies de seconde ligne. Cela représente une espérance de vie moyenne de huit ans, même en présence de métastases », conclut le Pr Gilles Créhange. Cela offre un nouvel espoir aux patients, même dans les stades avancés de la maladie.

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