Oligoélément : le chrome et ses vertus
Le chrome est un oligoélément vital, nécessaire en très petites quantités dans le corps humain pour assurer diverses fonctions, principalement le métabolisme énergétique.
Essentiel pour le métabolisme correct des glucides et des lipides, le chrome aide également à une utilisation efficace des protéines. Il joue un rôle crucial dans l’assimilation du glucose, ce qui le rend très prisé dans les compléments alimentaires pour ses impacts sur l’énergie cellulaire.
Le chrome et la glycémie : peut-il la réduire ?
Le chrome est reconnu pour sa capacité à améliorer la sensibilité à l’insuline, facilitant ainsi l’absorption du glucose par les cellules et contribuant à stabiliser la glycémie, surtout post-prandiale. Cela explique son utilisation dans la gestion du prédiabète et du diabète de type 2.
Les preuves de l’effet hypoglycémiant du chrome sont assez limitées, et les études disponibles montrent des résultats variés. – Dre Emmanuelle Lecornet Sokol, endocrinologue et diabétologue.
Bien que certaines études montrent des effets positifs, les autorités sanitaires comme la FDA et l’EFSA reconnaissent son rôle dans le métabolisme des glucides mais n’approuvent pas son utilisation thérapeutique dans le traitement du diabète, appelant à des recherches de meilleure qualité pour des recommandations fiables.
Sources alimentaires de chrome
Le chrome se trouve dans plusieurs aliments mais est peu absorbé par l’organisme (0,4 à 2,5 %). Les meilleures sources incluent la levure de bière, les germes de blé, le foie de veau, les jaunes d’œufs, les viandes maigres, le brocoli, les haricots verts, les pommes de terre, les céréales complètes et le poivre noir.
Certains facteurs comme une alimentation riche en sucres simples ou le traitement industriel des aliments peuvent réduire son absorption. La carence en chrome est rare et une alimentation variée suffit généralement à couvrir les besoins, selon Émilie Demoly, micronutritionniste.
Quelle quantité de chrome est nécessaire pour influencer la glycémie ?
Les effets du chrome sur la glycémie sont encore débattus. Une méta-analyse de divers essais cliniques indique un effet modeste mais réel chez certains sujets diabétiques ou résistants à l’insuline, supérieur à 200 µg/jour.
Le chrome est-il adapté aux diabétiques ?
Personnellement, je ne recommande pas à mes patients diabétiques de prendre des compléments de chrome. – Dre Lecornet Sokol.
Le chrome peut augmenter l’effet de l’insuline et des médicaments antidiabétiques, risquant une hypoglycémie en cas de mauvais dosage.
Dangers d’un excès de chrome
Il existe deux formes de chrome : le chrome hexavalent utilisé industriellement et hautement toxique, et le chrome trivalent, que nous consommons. Ce dernier est généralement sans danger aux doses habituelles mais peut être toxique en surdosage.
Les symptômes d’un excès de chrome peuvent inclure des troubles gastro-intestinaux, des maux de tête, et des vertiges. Des doses très élevées peuvent affecter le foie ou les reins. – Émilie Demoly.
Il est recommandé de ne pas dépasser 250 µg/jour en supplémentation, certaines études suggérant des effets indésirables dès 1 000 µg/jour de picolinate de chrome sur le long terme.
Effets indésirables et contre-indications du chrome
Effets secondaires rares mais possibles
Les effets indésirables du chrome à des doses normales sont peu fréquents et peuvent inclure des troubles digestifs, des réactions cutanées, ou des changements d’humeur.
Quand éviter le chrome
Le chrome n’est pas recommandé en cas de dysfonction rénale ou hépatique, pour les femmes enceintes ou allaitantes, et peut interagir avec certains médicaments comme les corticostéroïdes ou les antiacides.